Le Destin de Nathalie X est le titre du premier film très remarqué d'Aurélien No, un jeune cinéaste africain. A la suite de ce succès, il part tourner à Los Angeles et devient malgré lui la coqueluche d'un Hollywood que William Boyd décrit avec un humour aussi savoureux que corrosif. Neuf autres récits suivent : des amours entre une veuve anglaise et un poète portugais méconnu, en passant par les déboires d'un mari infidèle, les désillusions d'un passionné du Brésil, ou encore un hommage aux artistes de Bauhaus, autant de registres et de situations différentes où Boyd démontre la variété et la qualité de son écriture.

Un jeune cinéaste africain fait malgré lui et contre toute attente la conquête d'un Hollywood qui se voudrait champion de l'art sinon de l'essai. Innocence impudente contre mégalomanie impavide, cette super-production de choc vaut le détour. Et pour accompagner l'ineffable Destin de Nathalie X, voici neuf autres petits miracles de l'alchimie boydienne. Entre les amours étranges d'une jeune veuve anglaise et d'un poète portugais méconnu, les ravages nostalgiques de la mouche-saucisse, un clin d'œil à Cyril Connolly, un hommage aux artistes du Bauhaus, ou une épitaphe pour l'auteur vietnamien de Comment ciseler les légumes tombés sous les roues d'une bicyclette de gendarme, en passant par les déjeuners littéralement impayables d'un mari infidèle et les rêves d'un Brésil de banlieue. Le choix est difficile. A chacun sa théorie, comme on dit à Hollywood. Mais tous seront d'accord : cette tendresse sous laquelle pointe l'exquise cruauté d'un humour irrépressible, c'est bien la marque de l'écrivain William Boyd.

William Boyd est né à Accra (Ghana) en 1952. Il a étudié à Glasgow, Nice et Oxford, où il a également enseigné la littérature. Il est marié et vit à Londres.

Il est l'auteur d'un autre recueil de nouvelles, La Chasse au lézard, et de six romans, dont Un Anglais sous les tropiques qui a donné lieu à une adaptation cinématographique. En tant que scénariste, il a adapté à l'écran Mister Jonhson de Joyce Carey, La Tante Julia et le Scribouillard de Mario Vargas Llosa et Chaplin pour le réalisateur Richard Attenborough.